Une partie du nouveau F-16 sera fabriquée au Maroc, un “tournant” pour le royaume
Dans son ambition de devenir un des acteurs importants de l’industrie de l’armement, le Maroc affiche avec fierté son intégration dans la chaîne de fabrication de la dernière génération du F-16, l’avion de combat américain. “Le Desk” rappelle que le pays cherche aussi à moderniser sa flotte.
Le Maroc fait une bonne affaire avec de gros contrats de chasseurs F-16 américains de dernière génération, rapporte Le Desk. Le site d’information marocain révèle que les États-Unis ont décidé d’inclure le royaume dans la chaîne de production de leur F-16 nouvelle génération.
C’est un document émanant du département d’État américain qui l’a officialisé le 29 avril. Selon Le Desk, le Maroc va contribuer à “la fabrication à l’étranger de pièces critiques, de composants connexes et d’équipements pour des avions de combat, dans le cadre du programme F-16 Block 70/72” du constructeur américain du chasseur, Lockheed Martin.
Le 6 août 2024, le Congrès américain avait été notifié de cette décision, conformément à l’Arms Export Control Act. Il s’agit d’une “autorisation d’exportation de matériels de défense dans un but de sous-traitance industrielle délocalisée, [qui] inclut aussi des données techniques et des services, le tout pour un montant égal ou supérieur à 50 millions de dollars”, précise le média en ligne. Une trentaine d’alliés des États-Unis, dont le Maroc, font partie de la liste transmise au Congrès.
Cette intégration dans la chaîne de production du F-16 intervient alors que le royaume s’est engagé dans “une modernisation ambitieuse de sa flotte”, rappelle le média marocain. Le pays a ainsi commandé 25 nouveaux appareils F-16 Block 72 pour une enveloppe avoisinant les 3,8 milliards de dollars (environ 3,3 milliards d’euros) et l’armée envisage également la mise à niveau de ses “23 F-16 Block 52 + existants vers le standard F-16V (Viper)”.
Le Desk précise que le Maroc est dans les plans de Lockheed Martin pour la sous-traitance d’un certain nombre de composants qui pourraient inclure “des pièces métalliques de structure, du câblage avionique, des interfaces de montage ou encore des modules spécifiques nécessaires à l’assemblage final”.
Boeing et Airbus sont déjà implantés dans une plateforme industrielle installée dans la province de Nouaceur (à une trentaine de kilomètres au sud de Casablanca). Le constructeur brésilien Embraer est aussi en passe d’investir dans la région pour la sous-traitance de certains composants.
Pour Le Desk, si ces investissements restent marginaux comparativement aux grandes puissances industrielles du secteur, l’intégration du Maroc dans la chaîne de production est un “tournant”, alors que le pays investit massivement depuis quelques années dans son réarmement. Objectif : rattraper son retard, notamment vis-à-vis de son voisin et rival algérien.
Courrier International